Le mot du Maître de Chapelle

Bien chers choristes,

Grand jour que cette fête de sainte Cécile puisqu’elle est la patronne des musiciens. Bonne et sainte fête à chacun d’entre vous. Que sainte Cécile vous rende en grâces spirituelles ce que je suis incapable de vous dire ni de faire pour vous remercier de votre si généreux dévouement. J’ai célébré cette semaine une messe à toutes vos intentions. Que ce soit aussi l’occasion de nous associer à la joie de Benoît et Clothilde Browaeys que nous verrons probablement moins souvent puisqu’une petite Solange est venue enrichir leur foyer. Elle deviendra enfant de Dieu dimanche prochain et souhaitons dans quelques années, choriste enjouée du CSN!

C’est toujours un plaisir de pouvoir prier en vous entendant chanter ; je souhaite que vous puissiez aussi renforcer votre piété par votre propre participation vocale. Plusieurs personnes souhaitent rejoindre notre chœur. Cependant il est important de garder une certaine exigence dans notre pratique musicale. Ce qui fait que je me pose plusieurs questions. Maintenir une exigence reste primordial. D’autre part, il faut aussi assurer l’avenir, c’est-à-dire garder une certaine continuité au chœur au fur et à mesure du temps, et les plus anciens savent comme les choristes viennent et vont, car ainsi en va la vie parisienne. Enfin, il n’y a pas non plus de génération spontanée… La musique s’apprend et nous avons peut-être un rôle à jouer en la matière. Certains ont véritablement progressé en venant au chœur. Voilà pourquoi j’envisage avec frère Jean-Yves de proposer quelques cours de solfège afin d’initier à la musique ceux qui désireraient ensuite nous rejoindre. Nous allons aussi travailler avec Christophe Isabel à ajouter un onglet solfège sur notre site. N’oublions pas que l’Eglise a toujours été la grande éducatrice des peuples, et c’est une belle mission qui nous est confiée. Si vous aviez des idées, n’hésitez pas à me les suggérer.

Noël approche, les recueils sont à votre disposition. Nous allons les travailler petit-à-petit. Je sais bien que plusieurs d’entre vous seront absents. Nous reprendrons l’un ou l’autre en début d’année prochaine. Mais surtout, il est bon que nous les apprenions ensemble afin de faciliter aux nouveaux l’apprentissage. Par ailleurs, venez à chaque répétition avec le Beatus vir et l’Exultate de Hassler. Nous continuerons à les réviser afin de les mémoriser.

A partir du premier dimanche de l’Avent, nous chanterons tous ensemble l’antienne de communion, comme il se faisait certainement à un certain temps. La forme courte de ces antiennes servait de refrain à la foule qui répondait ainsi au chœur qui exécutait des versets entre chaque reprise.

Enfin, je continue un tant soit peu le commentaire de saint Pie X dans son Motu proprio. Voici la fin de la longue introduction.

Nous reconnaissons avec joie et satisfaction tout le bien qui s’est opéré en cette matière au cours de ces dix dernières années, même dans Notre auguste ville de Rome et dans beaucoup d’églises de Notre patrie, mais d’une façon plus particulière chez certaines nations. Là, des hommes remarquables et zélés pour le culte de Dieu, avec l’approbation du Saint-Siège et sous la direction des évêques, ont formé, en se groupant, des Sociétés florissantes et ont pleinement remis en honneur la musique sacrée presque dans chacune de leurs églises et chapelles. Ce progrès, toutefois, est encore très loin d’être commun à tous. Si donc Nous consultons Notre propre expérience et tenons compte des plaintes sans nombre qui, de toutes parts, nous sont parvenues en ce court laps de temps écoulé depuis qu’il a plu au Seigneur d’élever Notre humble personne au faîte suprême du Pontificat romain, Nous estimons que Notre premier devoir est d’élever la voix sans différer davantage pour réprouver et condamner tout ce qui, dans les fonctions du culte et la célébration des offices de l’Église, s’écarte de la droite règle indiquée. Notre plus vif désir étant, en effet, que le véritable esprit chrétien refleurisse de toute façon et se maintienne chez tous les fidèles, il est nécessaire de pourvoir avant tout à la sainteté et à la dignité du temple où les fidèles se réunissent précisément pour puiser cet esprit à sa source première et indispensable : la participation active aux mystères sacro-saints et à la prière publique et solennelle de l’Église. Car c’est en vain que nous espérons voir descendre sur nous, à cette fin, l’abondance des bénédictions du ciel si notre hommage au Très-Haut, au lieu de monter en odeur de suavité, remet au contraire dans la main du Seigneur les fouets avec lesquels le divin Rédempteur chassa autrefois du Temple ses indignes profanateurs.

Dans ce but, afin que nul ne puisse prétexter dorénavant l’ignorance de son devoir, pour écarter toute équivoque dans l’interprétation de certaines décisions antérieures, Nous avons jugé à propos d’indiquer brièvement les principes qui règlent la musique sacrée dans les fonctions du culte et de réunir en un tableau général les principales prescriptions de l’Église contre les abus les plus répandus en cette matière. C’est pourquoi, de Notre propre mouvement et en toute connaissance de cause, Nous publions Notre présente instruction; elle sera le code juridique de la musique sacrée; et, en vertu de la plénitude de Notre autorité apostolique, Nous voulons qu’il lui soit donné force de loi et Nous en imposons à tous, par le présent acte, la plus scrupuleuse observation.

Soyons au moins rassurés qu’en faisant tout pour respecter les lois de l’Eglise, et nous nous y efforçons, nous nous attirons l’abondance des bénédictions du Ciel. N’est-ce pas ce pour quoi nous venons à l’église ? Alors que le Bon Dieu vous comble de ses bénédictions, c’est aussi le vœu que je formule dans mes prières pour chacun d’entre vous!

Gabriel Billecocq+

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