Bien chers choristes,
Quelques mots en cette fin de soirée pour vous faire part tout d’abord du témoignage de musiciens qualifiés qui nous assistaient à la messe dimanche et nous écoutaient. Il y a unanimité à louer la qualité du chœur, son homogénéité, la bonne répartition des voix et surtout l’âme intérieur qui habite la musique que nous produisons. Et c’est le plus important. Car de même qu’un corps sans âme n’est qu’un cadavre, ainsi un chant sans pénétration des paroles ne plus être musique sacrée. C’est pourquoi je continuerai d’insister sur la prononciation du texte et surtout sa traduction. C’est vrai, je vous l’ai souvent dit, nous chantons un texte avant de chanter de la musique, mais il faut y revenir souvent. Car la piété chrétienne n’est pas sensiblerie, même si elle n’est non plus sans sensibilité. Mais elle est ordre. Et le plus noble a la place de premier. Or ici le plus noble, c’est le spirituel. Et tel est le texte compris.
Il est vrai que l’idéal serait de pouvoir chanter par cœur, mais cela demande beaucoup de travail. Mais si vous n’aviez que peu de temps à disposition, et je pense que c’est le cas de la quasi totalité, alors lisez simplement le texte des chants de la messe (propre et polyphonie). En le comprenant. Pour vous en imprégner. Je ne dis pas que ça fera tout, car la musique n’est pas le texte non plus. Mais la musique vous sera plus abordable en répétition et l’ensemble même de la partition, toutes voix confondues, prendra un sens d’abord spirituel avant d’être un plaisir sensible.
Il reste toujours un très gros problème de son très clairement lié aux micros. Pour l’instant, avec la nouvelle place des micros, il n’y a plus de saturation. Mais les voix sont très mal captées. Jeudi prochain, nous ferons un nouvel essai avec un autre micro plus adapté. Mais à la limite, ce n’est pas grave! Nous ne chantons pas pour une retransmission, mais bien pour le Bon Dieu présent à l’église dans le sacrement de l’Eucharistie.
Vous l’avez sans doute vu sur le programme : ce jeudi, nous répétons, mais jeudi prochain, 10 octobre, il n’y aura pas de répétitions. Je serai parti une semaine à Flavigny pour y suivre ma retraite annuelle. Je célébrerai alors une messe à l’intention de chacun d’entre vous, en remerciement pour votre dévouement, et en espérant obtenir votre persévérance (d’abord spirituelle, c’est évident, et ensuite musical, c’est aussi évident!).
Vous trouverez aussi en pièce jointe, format PDF, le motu proprio de saint Pie X sur la musique. Il fait à peine six pages, malgré une introduction longue d’une page! Je vous le commenterai paragraphe par paragraphe afin de vous donner l’esprit de l’Eglise dans le chant sacré. C’est important car la fonction de choriste à l’église n’est pas banale, bien au contraire.
Nous avons d’ailleurs de très jolis pupitres de soprano et d’alto (ce qui ne veut pas dire que les pupitres d’hommes ne sont pas jolis… loin de moi cette pensée!). C’est pourquoi nous pourrons envisager au trimestre prochain quelques partitions avec divisions chez les sopranos. Le Beatus vir de Monteverdi sera donc au programme, et nous reprendrons l’Ora pro nobis de Delalande. Ces partitions, comme la plupart de celles qui datent du XVI-XVIIème siècle (Palestrina, Vittoria…) seront prises un demi-ton plus bas pour nous rapprocher du la 415.
Enfin, le frère Jean-Yves est arrivé dimanche soie Il est altiste de formation ct maîtrise bien le grégorien. Il dirigera donc désormais la messe de 9h00 ct la répétition qui la précède ct sc joindra de temps en temps (le temps qu’il prenne ses marques) à notre choeur de 10h30. Il a plutôt une voix de ténor; ce qui sera un heureux renfort!
Je vous souhaite une excellente semaine et vous redis, chers choristes, l’assurance de mon entier dévouement sacerdotal et musical.
Gabriel Billecocq+
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